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Plan de performance énergétique des exploitations agricoles 2009-2013 Accompagner l’évolution des pratiques énergétiques

À l’occasion de la journée proposée par l’Institut de l’élevage, en partenariat avec l’Ademe, qui se tenait le 13 octobre dernier à Paris, Marie-Laurence Madignier, du ministère de l’Agriculture, est revenue sur les détails du Plan performance énergétique des exploitations agricoles 2009-2013. Explications.

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Les dépenses énergétiques viennent pénaliser
les revenus agricoles et sont à l’origine
d’une très grande variabilité selon
les secteurs agricoles. (© CZ)
Les prospectives sont sans appel : entre 2008 et 2030, la demande énergétique mondiale va encore progresser de 45%, avec une moyenne annuelle de +1,6 %. En face, les ressources fossiles sont désormais comptées, avec des réserves de pétroles disponibles en baisse et des coûts d’extraction supérieurs. À cela, il faut rajouter des émissions de gaz à effet de serre qui ne cessent d’augmenter, passant de 28,7 giga tonnes d’équivalent CO2/an en 1970 à 49 Gt eq. CO2/an en 2004.

Dépendance avérée

Dans ce cadre, l’agriculture française représente moins de 2 % de la consommation totale d’énergie primaire, loin derrière la branche énergie, l’industrie, le résidentiel ou les transports. « Mais l’agriculture française est fortement dépendante du pétrole et des énergies fossiles », rappelait Marie-Laurence Madignier (Dgpaat/sous-direction de la biomasse et de l’environnement) le 13 octobre dernier.

De fait, ces dépenses viennent pénaliser les revenus agricoles et sont à l’origine d’une très grande variabilité selon les secteurs agricoles (Tableau).

Dans ce cadre, l’Etat a annoncé qu’en 2020, les énergies renouvelables devront représenter 23% de la consommation d’énergie finale, à comparer aux 6-7 % actuels. « D’après l’observatoire de l’énergie, en 2007, la production primaire de l’ensemble des énergies renouvelables, électriques et thermiques, s’élevait à 18 Mtep, soit 13,2 % de la production nationale énergétique », reprenait Marie-Laurence Madignier. L’hydraulique en représente 28%, le bois-énergie 51%, les déchets urbains renouvelables 6,5%, à égalité avec les biocarburants. Au final, les autres filières totalisent les 8% restant.

Un nouveau modèle agricole

A lire aussi :

- Plan de relance - 35 millions pour la performance énergétique des exploitations agricoles

Les pistes de travail ont été définies dans le cadre de ce Plan performance énergétique (Ppe) : diminuer les consommations d’énergie, améliorer l’efficacité énergétique dans tous les secteurs et produire de l’énergie renouvelable de façon efficace et décentralisée (lire ici).

« Aujourd’hui, la performance énergétique est un élément du nouveau modèle agricole et une priorité pour le ministère de l’Agriculture », reprenait Marie-Laurence Madignier. C’est une réponse à l’un des cinq défis majeurs d’« Objectif terres 2020 », « à savoir, mieux maîtriser l’énergie et lutter contre le réchauffement climatique ».

L’agriculture, comme les autres secteurs, doit ainsi y contribuer.

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